Mars-Avril-Mai 2020
Exposition personnelle.
Présentation de la série « Natures Industrielles ».
Les sites industriels n’ont jamais été implantés au hasard. Tous répondent à des contraintes souvent multiples : énergie, matières premières, voies de communication, proximité d’autres sites industriels dépendants, réservoirs humains, (in)tolérances environnementales . . . etc. Les mots employés pour décrire les sites industriels font souvent référence à la nature. C’est ainsi que l’on évoque « les racines de l’industrie », « l’éclosion des usines », « les bassins industriels », « les coulées ou les marées industrielles », « les déserts industriels » . . . etc
Beaucoup abordent l’industrie comme élément destructeur du paysage.
Ma démarche ne va pas dans cette direction : pour moi, l’industrie participe à la construction du paysage dont elle fait partie à part entière. Dans ce travail, il ne s’agit donc pas pour moi de critiquer l’industrie, mais de révéler la création de paysages que l’industrie participe à construire par sa présence, ou par son abandon. Mes images révèlent les rapports étroits entretenus entre l’industrie et la nature, et abordent les notions de mimétismes (formes, couleurs), de limites et de frontières. L’histoire et l’humain sont sous-jacents : tous ces sites n’auraient jamais existé sans les sacrifices de nombreux travailleurs et de leurs familles.
Série composée d’images numériques couleurs, tirages numériques dimensions variables.